Orpaillage sur le Haut-Maroni : l’Etat est-il coupable ?
Le tribunal administratif examinait ce jeudi matin un dossier dans lequel la volonté de l’État à faire cesser l’empoisonnement des populations du Haut-Maroni est mise en doute. Le tribunal rendra son verdict dans quinze jours. Tout le monde s’accorde à dire qu’il s’agit ici d’un dossier hautement symbolique. Puisqu’il met en cause l’action de l’État dans sa capacité à agir contre l’orpaillage ravageur, et puisqu’il touche à l’empoisonnement des populations du Haut-Maroni, victimes d’un « braconnage à grande échelle organisé par des orpailleurs non soucieux du respect de l’environnement et de la santé de la population locale ». L’Organisation des Nations Autochtones de…
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7 commentaires
il ne fait aucun doute que les services de l Etat ont fermé les yeux depuis le milieu des années 1990 – y-compris certains scientifiques politiquement corrects qui ont biaisé leurs propres programmes d’étude en choisissant des échantillons peu contaminés pour calmer tout un chacun. Heureusement qu’une association comme Solidarite Guyane a fait courageusement analyser dans de grands labo étrangers (Japon, Canada) des prelèvements (de cheveux) effectués sur les habitants du Haut-Maroni. Ce n est qu’ENSUITE que certains services de l’Etat, notamment proches du domaine de la santé publique, ont daigné s’inquiéter des contaminations au methyl-mercure et en relever la forte présence.
Ce serait tout à l’honneur de la justice (du tribunal) de reconnaître officiellement que l’interventionnisme de l’État aux confins de Lalitany a été insuffisant.
Diantre, un peu de bravoure !
L’Etat encore une fois fait preuve de mépris et de condescendance face aux problèmes de la Guyane lié à l’orpaillage qui concernent je le rappelle tous les guyanais et pas seulement la communauté amérindienne de Guyane. Avec un patron de la gendarmerie des Outre-mer complètement sorti d’Alice au pays des merveilles qui prétend au JT de ce soir que tout va bien en Guyane, qu’il n’y a aucune inquiétude à avoir concernant l’insécurité et la délinquance alors que nous observons au contraire une montée inquiétante de l’insécurité. Quand on sait que la forêt guyanaise est depuis longtemps une zone de non-droit à cause des orpailleurs clandestins qui ne cessent de terroriser les amérindiens du Haut-Maroni quand ils ne tuent pas tout simplement. Franchement il est temps que les guyanais se réveillent et prennent position face à la France. Il faut changer les rapport avec l’Etat et être plus revendicatif. Où sont donc tous ces élus qui sont à la botte de l’Etat et qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels? C’est pathétique! Force à l’ONAG, la FOAG et l’ASG!
Le problème avec ces sujets c’est qu’ils deviennent aussitôt des défouloirs pour autonomistes.
En effet, ou sont ils les politiques locaux …il y a quelques années, j’avais, dans un colloque présentant le drame Amérindiens, interpellé la député Berthellot en lui reprochant notament le silence des élus sur cette question … ( j’avais souligné la complicité de nombreux « notables » aux activitées d’orpillage )
Elle m’a « mouché » m’expliquant qu’elle serait encore la dans 20 ans et qu’elle devait « composer » avec les forces vives de ce pays…et qu’un petit blanc de passage n’avait pas a lui faire la leçon! circuler ya rien a voir !
(« Devoir de moyens », pas « devoir de résultats ») : c’est le slogan des haut fonctionnaires de l’État. Lorsque le Général Commandant la gendarmerie de l’Outre-mer, cité plus haut, a le courage de dire devant la commission des députés, que la justice ne suit pas et qu’ils ont l’impression de transporter de l’eau avec un panier crevé, il est limogé. Ce n’est pas une question de nombre de militaires sur le territoire mais seulement une question de Justice qui refuse de punir les « méchants » par humanité ou humanisme. Triste réalité des choses de dénoncer ce qui ne va pas, surtout avec une Garde de Sceaux qui connais bien les problèmes puisque originaire de la Guyane. C’est difficile d’accepté d’être pris en otage, surtout quand il s’agit de la santé de nos proches et n’en déplaise à Luc, il n’y a pas d’autres solution que de prendre le problème à son compte. Pourquoi ces problèmes ne se rencontrent-ils pas dans les Pays voisins ??? Parce que la Justice chez nos voisins est plus directe sans laxisme, ni hypocrisie. Il est temps que la République se fasse respectée et nous avec. Désolé, c’est un cri du cœur pour la Guyane toute entière.
Lire et relire : Guyane française l’or de la honte, Livre d’Axel May publié en 2007. Éditions Calmann-Lévy.
C’est depuis les années 80 qu’a (re)commencé l’activité minière illégale.
Si il fallait juger l’État on pourrait l’accuser des trois faits suivants ;
-saccage de sa richesse biologique.
-pillage de sa richesse minière.
-non assistance à sa population en danger.
C’est un cri de cœur pour la France toute entière.
Il y a manifestement une sorte d’équilibre entre les actions de l’Etat contre l’orpaillage clandestin et la réduction effective de celui-ci. Equilibre économique entre le coût de l’action et ce qu’elle évite (mais quelle valeur est alors donné à la vie, à la maladie, aux nuisances subies par les amérindiens ?). Economique aussi car la guerre menée consiste à renchérir le coût de la production illégale afin de la rendre moins rentable. Mais le cours de l’or s’envole plus vite, ruinant cette approche. Equilibre politique enfin entre ce qui est demandé par certains et ce qui est accepté par d’autres, et on rejoint encore l’économique car tous les produits et matériels ne viennent pas que du Brésil ou du Suriname et que le crime profite à certains hommes d’affaires locaux (qui peuvent être des femmes). Et dans cet équilibre politique nos élus locaux qui ont tôt fait de traiter l’Etat au choix de laxiste ou de colonial, sont liés à ces affairistes par le sang, les réseaux, l’argent. il y a là une forme de consanguinité clanique (au sens figuré) qui empêche la Guyane d’avancer, les candidats et programmes à la CTG en sont la preuve. Le sang neuf ne pourra venir que de l’extérieur. Alors fils d’immigrés, vous qui êtes son avenir, emparez-vous de ma Guyane et faites-là grandir !