En marge d’une assemblée plénière bien agitée sur les débats d’orientation budgétaire de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) en difficulté financière, une convention a été signée ce mardi 17 mai entre celle-ci, l’Agence Française de Développement (AFD), la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et l’Etat – qui se porte garant – pour débloquer un prêt de 53 millions d’euros visant à « relancer l’économie et la commande publique dès septembre 2016 » dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle d’Investissement (PPI).
Une signature « importante » pour l’Agence Française de Développement qui « accompagnera la Collectivité Territoriale de Guyane dans ses investissements » pour que « l’ensemble des acteurs et entreprises réalisent les projets et soient en activité afin de contribuer à l’emploi ».
Du côté de l’Etat « garant de cet emprunt pour la première fois », cet accord est celui de la « confiance et d’un partenariat pour le développement économique de la Guyane ». La convention signée mardi « répond aux besoins importants en termes d’emploi, de cohésion sociale et d’infrastructures scolaires du fait notamment de l’évolution démographique et économique locale » a aussi indiqué le préfet.
Ce recours à l’emprunt « sur 40 ans permettra de lever 270 millions d’euros pour la Guyane et visera à mettre en place un schéma sur le court, moyen et long terme en faveur des infrastructures » a indiqué pour sa part le président de la CTG Rodolphe Alexandre.
Quittant la salle des délibérations en raison « d’une absence de débat sur les orientations budgétaires », le groupe d’opposition Pour une Guyane audacieuse a dénoncé « une stratégie confuse » ayant pour conséquence « un surendettement » et une hausse de la « contribution financière des Guyanais ».
L’opposition a aussi rappelé que lors de ses discours de campagne Rodolphe Alexandre « assurait qu’il avait les moyens de mettre en place la CTG ». Le chef de file de l’opposition Alain Tieng-Liong a demandé « la tenue d’un Congrès [des élus] pour amorcer cette démarche collective ».
2 commentaires
L’Etat se porte garant sans controle ? Elle va encore couter cher la danseuse guyanaise avec les élus que nous avons mis en place et je ne parle meme pas des frais d’avocat futurs…..
53 millions pour lancer la valseuse… elle ne vaut pas grand chose la Putain de la république. Un emprunt sur 40 ans ! Pour mettre en place » un schéma sur le court, moyen et long terme en faveur des infrastructures »… Il faut savoir, c’est tout à la fois. c’est un peu confus. Tout ceci pour lever 270 millions pour combien de réalisations ?