Le candidat d’extrême-droite Jair Bolsonaro a largement remporté le second tour de l’élection présidentielle disputé ce dimanche 28 octobre contre son adversaire de gauche Fernando Haddad.
A l’issue de cette journée électorale Jair Bolsonaro a obtenu 55,13 % des suffrages contre 44,87 % à Fernando Haddad, un écart important qui correspond à ce que laissaient prévoir les dernières enquêtes d’opinion.
La première puissance d’Amérique latine va plonger dans l’inconnue avec l’arrivée à sa tête de l’ancien capitaine nostalgique de la dictature militaire, député fédéral depuis 27 ans mais qui n’a jamais exercé la moindre fonction exécutive nationale ou même locale.
D’ici à sa prise de fonction Jair Bolsonaro va devoir composer son gouvernement dans lequel les militaires devraient être très présents et former une coalition à la Chambre des députés où les partis de la droite conservatrice sont désormais largement majoritaires.
Le Parti Social Libéral dont il était le candidat a connu une forte progression et est devenu la deuxième formation d’une Chambre fragmentée qui en compte plus de trente, le Parti des Travailleurs de Fernando Haddad ayant le plus grand nombre de députés.
Les élections de ce mois d’octobre 2018 constituent toutefois un revers cuisant pour ce parti de gauche qui a gouverné le pays de 2003 à 2016 mais qu’une majorité de Brésiliens tient pour responsable de la stagnation économique, de l’insécurité chronique et de la corruption politique.
Premier militaire élu à la présidence du Brésil depuis 1945, Jair Bolsonaro débutera son mandat de quatre ans le 1er janvier 2019.
1 commentaires
Une tromperie qu’a bien lieu avec le soutien des medias ordinaires qui n’ont pas d’engagement vers la democratie. Le fake news est normal pour ceux qui considèrent les mensonges propagés en masse sont légitimes par ses objectifs.