Sinistre de l’intérieur : le nombre de chantiers aurifères illicites dans le parc amazonien ne décroît pas depuis plus de 3 ans et 128 sites actifs repérés en juillet…
La situation n’est pas brillante, si l’on ose dire, au sein du parc amazonien de Guyane en matière de maîtrise de la fièvre de l’or. En juillet, une opération de survol et de repérage au-dessus de cette aire protégée a conclu à une « accentuation » du nombre chantiers aurifères actifs sur le territoire du parc amazonien : 128 sites exploitant l’or de manière illicite, soit le second chiffre le plus important sur les 8 dernières années (voir la page du parc amazonien sur le sujet). Sur 8 ans, la situation n’aura été pire à ce jour qu’en mars 2014 avec 132 chantiers…
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10 commentaires
j’ai milité contre « l’orpillage » en 2005 suite à la mort de Ph .Gros, s’en est suivi un immense dégout face a l’hypocrisie ambiante.
il y a une résistance de certains élus et notables à la fin de l’orpaillage illégal et plus particulièrement sur le Maroni.
Cela cessera seulement quant il n’y aura plus d’or.
Surtout pas de vagues sur le Maroni ou sur l’Oyapock. Nos voisins pourraient s’énerver. On a des nouvelles de Jean Béna ou des commanditaires de l’assassinat de Philippe Gros ?
Les assassins de PH Gros ont été jugés en 2010 pour les meurtres de Capi et Domingo , il s’agissait de la bande des psychopathes… ils ont écopés de peines entre 10 et 2 ans pour association de malfaiteur ( ils ont attendus au moins 5 ans pour être jugés) ils furent libérés a mi peine . ( je crois qu’un des bandits a été indemnisé car il a fait 5 ans de prison pour une peine de deux ans )
C’est bien pour cela qu’un droit de suite sur les peines, exécutées ou pas ou à moitié, serait intéressant afin d’éviter les fantasmes de la population ou les manipulations de nos zélés représentants de la justice indépendante…
excellent article, et encore une fois bravo au journaliste professionnel. J ai une question simple: y a t il des sites d orpaillage illegal sur la rive droite de l Oyapock, a savoir dans le Parc Naturel Bresilien des Tumuc-Humac ?
Oui ? et en ce cas combien ???
Non? et en ce cas, pourquoi ???
Je vais m’y intéresser. Ce qu’il y a de certain, c’est qu’il y a dans ce parc brésilien au moins une base arrière de l’orpaillage illégal de Guyane (pour la logistique etc) voire deux…
Il y a une dizaine d’année, un habitant de 3 Sauts, qui avait installé son carbet sur la rive brésilienne (ils ont des abattis et chassent des 2 cotés) m’avait dit avoir été viré par les autorités brésiliennes. Ils peuvent donc faire partir un amérindien, certes français mais avant tout habitant cette réserve, mais pas Villa Brazil. On nous prend simplement pour des imbéciles. En plus des dégâts sur l’environnement, c’est une richesse de Guyane qui s’en va à l’étranger, et les comptoirs d’Oyapock ne sont alimentés, il me semble, que par de l’or de Guyane.
Et les agents du parc qui renseignent si bien et font si bien la mémoire pour une armée en turn-over reçoivent si je ne m’abuse des menaces de mort.
Il ne m’a pas été possible d’avoir la moindre réponse du ministre de l’intérieur sur le sujet au cours de sa visite. Lorsque j’ai essayé une fois de lui poser une question sur le nombre de chantiers dans le parc, lundi 3 octobre à son arrivée en Guyane à l’aéroport où un point presse était programmé, il a tourné les talons. Le lendemain dans le Casa militaire qui emmenait politiques guyanais, autorités de l’Etat et 2 médias télé à Maripasoula, pour une séquence sur le thème de l’orpaillage, il n’y avait pas de place pour un journaliste de plus (demande pourtant faite 8 jours avant par mes soins). Le mercredi, lors de son allocution à la préfecture puis à l’hôtel de police son service com peu arrangeant (c’est le moins que l’on puisse dire) m’a rétorqué qu’il n’aborderait plus le sujet orpaillage puisqu’il l’avait abordé « la veille » à Maripasoula (kafkaïen : là où l’ultra-majorité des journalistes n’était pas conviés et où des renforts de mobiles ont du quitter les lieux pour la Guadeloupe). Lorsque j’ai voulu essayer de m’approcher du ministre dans la cour du commissariat pour lui tendre un micro, ses « bodyguards » se sont interposés. Sa responsable de com m’a indiqué qu’il ne pourrait même pas m’accorder 5 minutes après avoir pris le soin de me demander quelles seraient mes questions (!) . Le mercredi après midi, le ministre n’a pas davantage accordé le moindre instant aux journalistes présents lors de son ultime séquence à la police aux frontières avant de s’envoler pour Orly. Certes, il y a eu le passage obligé chez le média public le mardi pour donner une impression de transparence…
Ça ne s’appelle plus un service de com mais une cellule de propagande.
courage, Frederic Farine: le « sinistre » n’est peut-être pas de votre côté, mais les lecteurs le sont, c’est certain ! Je donne davantage de crédit à vos écrits qu’à bien des CP-officiels.