Guyaweb s’est promené cet après-midi sur quelques barrages de Matoury et de Cayenne pour vérifier si les journalistes étaient toujours les bienvenus. Ou pas.
Nous avons pu constater que la présence sur ces barrages paraît nettement s’émousser.
16 heures environ au barrage du rond point Balata ce mercredi. Un barrage installé depuis le 9 avril, uniquement pendant la journée, et qui filtre l’avancée vers le barrage de la Crique Fouillée sur la deux fois deux voies en direction de Cayenne.
Pas de souci, on passe en présentant sa carte de presse. Mais ce qui frappe en cet après-midi, c’est le peu de monde sur ce barrage et la jeunesse (1) des « contrôleurs ». Certains ont des têtes de collégiens. Plus aucun camion ne barre en revanche l’accès à la zone commerciale Family Plaza.
Le rond point Maringouins est, lui, totalement déserté après avoir été le filtre de la crique Fouillée dans l’autre sens, notamment la semaine dernière.
Sur Cayenne, le contrôleur, entre 25 et 30 ans, du barrage érigé sur la route proche du lycée Félix Eboué, peu avant le feu vers la cité Mango est moins avenant que ses jeunes homologues du rond point de Balata. Ce barrage cayennais est fait de pneus et de barrières d’arrivées de course cycliste. Avec son petit chapiteau.
« Où vous allez ? », demande le contrôleur, mine un tantinet renfrognée, alors que l’on brandit la carte de presse.
-Cayenne, quartier Zéphyr, répond-on.
–Alors vous faites le tour. Le journalisme c’est pas urgent, assène le contrôleur.
Demi-tour donc et détour par Cayenne où il faudra encore éviter le barrage de voitures devant le siège d’EDF, constitué de voitures de service de la société, via une déviation vers la cité qui lui fait face.
Bah, je pense qu’on va lever le barrage vendredi ou quelque chose comme ça (Un contrôleur, crique Fouillée)
Pas de trace non plus d’un des 500 frères en cet après-midi sur les trois barrages visités (on ne compte pas celui d’EDF).
Mardi pourtant, ils en assuraient le contrôle (crique Fouillée et au rond point Balata notamment).
Au retour vers Matoury, au barrage de la crique Fouillée, le visage d’un grand contrôleur d’origine antillaise est plus avenant. Ce qui frappe, parallèlement, c’est l’aspect relativement déserté de ce barrage vers 18 heures 15 contrairement aux jours précédents. A proximité, les citoyens font encore leur course à Carrefour. Plus de fermeture anticipée donc.
Notre contrôleur, âgé d’une cinquantaine d’années, semble un brin fataliste : » Ca sent la fin ? » l’interroge-t-on.
–Bah, je pense qu’on va lever le barrage vendredi ou quelque chose comme ça, confie-t-il.
FF
(1) Au retour sur le rond point de Balata vers 18h15, les contrôleurs semblent plus âgés. Une file d’une quinzaine de voitures venant de Matoury, patiente.
17 commentaires
On fait trainer, histoire de ne pas perdre la face. Mais c’est trop tard, les gens n’y croient plus. Nous nous sommes fait voler notre mouvement, on ne nous y reprendra plus avant bien longtemps. Merci qui ? l’UTG/MDEs.
La fonction publique est vérolée par ces syndicats autonomistes et ça recommencera encore et encore… comment lutter contre le pouvoir de nuisance avéré des Rimanes et consort ?
********* ? (Commentaire modéré)
@Frog : afin de ne pas inciter à la violence, votre commentaire a été modéré. Cdlt
oupsss me suis lâché là, milles excuses on m’y reprendra plus …
« Le journalisme c’est pas urgent », il n’a pas tord si on se réfère au travail de Guyane dernière et de FG/Foutage de G….e. Guyaweb, continuez le job, ne lâchez rien. Et si vous pouvez, formez des journalistes. La Guyane en aura besoin…
exact, on ne peut meme plus compter sur blada.com …Odile Farjat ( fondatrice du site) elle n’avait pas peur des procès.
Poursuivez s’il vous plaît votre travail d’investigation. Vous êtes pour beaucoup la seule chance d’en savoir plus sur l’origine exacte de ce mouvement social, du rôle de nos dirigeants locaux et des intérêts réellement en jeu.
Quand on voit que ce que le « collectif » réclame aujourd’hui la rétrocession totale du foncier à la CTG on peut s’interroger alors qu’il paraissait acté qu’une distribution partielle devait se faire au bénéfice des Peuples Autochtones, des communes et de la CTG.
D’autre part le repli évoqué par M. Mancée d’une base spatiale en territoire autonome est-il à craindre pour l’avenir ?
Triste constat d’une région où peu de cas est fait de la population tantôt manipulée tantôt ignorée et tenue à l’écart des concertations, parquée comme un troupeau derrière des barrages avec une classe politique muette et des forces de l’ordre absentes.
Je vous remercie pour votre travail et vous souhaite Force et Courage pour les prochains mois.
En fait au final bonne gestion de crise par l’Etat. Pas d’incident majeur, quelques millions promis, un mouvement social cassé et les militants qui vont commencer à se rejeter la responsabilité de l’échec, c’est reparti pour une dizaine années de galère. Il ne serait pas étonnant que quelques leaders se retrouvent élus aux prochaine élections ou promus ! On achète la paix sociale sur le dos du peuple comme toujours, les bonnes veilles méthodes fonctionnent toujours ici comme ailleurs. Qui osera écrire la vérité sur cette énorme manipulation orchestré par ces 500 frères ?
Bonjour Guyaweb,
Sera-t-il possible pour vous de communiquer l’ensemble des décisions actées avec le gouvernement et les montants accordés, tout au long des négociations ?
Je dirais même que nous pourrions supprimer les journalistes, les libres penseurs, les commentaires sur Guyaweb dans la nouvelle république de Guyane.
Celle au moins qui semble se dessiner, usurpé par des biens pensants qui n’hésitent pas à mettre en place des barrages routiers dans un premier temps, pour conscientiser ( c’est leur mot ) le peuple mais en fait mettre aussi des barrages dans les têtes pour la construction d’une société autocratique, d’une oligarchie dictatoriale.
Enfin il faut se rappeler les autodafés nazies, les autodafés communistes, pour condamner fortement les réflexions relatés dans l’article de personnes qui ne rendent même pas compte de la manipulation dont elles sont aussi les victimes sans le percevoir.
Ou sont passés les 500?
Depuis mardi, jour de révélations sur un éventuel financement occulte des 500 frères, leurs leaders ont démissionné , et le gros des troupes a disparu…
Je crois qu’un point sensible a peut-etre été touché.
Je fais confiance aux journalistes pour creuser ce sujet litigieux.
Oui ! il est vital de savoir ! « la profession de foi » des 500 c’était l’éradication des squats…ils étaient cagoulés afin de, soit disant « ne pas subir de pression des voyous »
Au final Ils n’ont pas inquiété les voyous ( et encore moins les voyous en col blanc) plus rien ne s’oppose donc a tomber les cagoules ! exigeons qu’ils les enlèvent !
Je cherche a comprendre le lien avec le commissaire fraichement remercié ….
C’est drôle vous avez coupé la photo du camion STP , à leur demande ? il est vrai que ce n’est plus très populaire …et pourtant cette même société menace ses client « il faut nous donner du travail sinon vous risquer d’être barré ! » pour info STP c’est loc. manu …des Martiniquais !!!
Ce n’est plus STP (S’il Te Plait) mais les 3M (Manu Militari Martinique)…
Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain….
C’est un beau mouvement populaire avec des revendications légitimes d’une population guyanaise beaucoup plus mature qu’on ne le dit
Les 500 frères ont joué leur rôle quelque soit les controverses légitimes à leur … il ne faut pas les jeter en bloc
Mais il faut retenir des leçons pour l’avenir… On ne peut pas à chaque fois se faire parasiter un mouvement par une minorité d’agités qui au fond se fout des revendications de la population mais ne pense qu’à leur lubie d’autonomie et d’indépendance… que le referendum de 2010 n’est pas digéré et qu’ils veulent prendre leur revanche…
Comme à chaque fois ils prennent el train en route et s’impose par leur activisme… Alors quand on voit les RIMANE, barbichette et toute la clique UTG/MDES/KOMITE DRAPO attention !!! on fait en sorte qu’il reste à leur place…….
sinon la conclusion est toujours la même et vous voyez le résultat à l’arrivée
Ok, alors ils sont passés ou les 500 bébés du bain?
En vacances,
avec tout le fric qu’ils ont du gagner depuis le 23 mars…
Revendications legitimes au depart – d’accord.
Mais population et medias matures : non !
Vous avez vu le temps et les événements qu’il a fallut avant que soit reconnus les abus en tous genre alors qu’ils ont commencés et ont été dénoncés des le départ !!!!
Beaucoup trop on joué a l’autruche des le départ alors même que ce n’est pas la première fois que la même chose avec les mêmes individus se passe en Guyane